Plaidoyer pour une forêt publique
La forêt, patrimoine commun par Alain Gérard
Je suis né dans les Basses Vosges, là où nait le massif vosgien, là où l'on se sent vosgien. Pourtant, je suis né en Meurthe-et-Moselle ! Mais le sud de la Meurthe-et-Moselle est bel et bien adossé au piémont vosgien, un massif qui couvre 7 départements. Se sentir vosgien n'est donc pas pour moi un sentiment d'appartenance au département des Vosges, mais bien au massif des Vosges.
"Aussi loin que porte mon regard,
je ne vois que de la forêt privée"
Cooper au Grand Rougimont. Point de vue remarquable sur 360°
Souvenirs
Si mes recherches généalogiques du coté paternel peinent à remonter très loin, elles permettent néanmoins de constater que tous mes aïeux y vivaient du bois; bûcheron, voiturier, schlitteur, sagard (1) étaient leurs métiers. Mon père, bûcheron, débardeur à chevaux dans ses jours fastes, me trainait derrière lui lorsqu'il n'y avait pas école, me mettant d'ailleurs quelques fois à l'autre extrémité du passe-partout (2) ou m'invitant à retenir ses chevaux assoiffés et piaffants devant l'un des nombreux bistrots dont il tardait trop souvent à sortir ! Comment décrire le souvenir d'un retour à l'écurie au galop de ces pauvres bêtes trop longtemps contenues devant le bistrot de la Mimie ? Accroché je ne sais comment à la lonne (3) de la voiture de transport de grumes, je n'ai jamais parcouru aussi vite les quatre kilomètres qui nous séparaient de la maison ! Je n'oublierai jamais le spectacle de ces chevaux devenus incontrôlables tant leur soif et leur hâte de gagner la fontaine étaient grandes.
Un bon bûcheron
A l'époque, un bûcheron gagnait bien sa pitance lorsqu'il avait fait (abattu, débranché, pelé) trois m3 dans sa journée. Avant d'être abattu, le sapin devait être apprêté longuement à la hache tranchante comme un rasoir. On reconnaissait un bon bûcheron à la façon dont il apprêtait, en coups de hache réguliers, sur une hauteur d'environ un mètre au dessus du cran de coupe. Les fines ételles (4) qui en résultaient étaient précieuses pour allumer le feu et témoignaient de la qualité du tranchant de la hache. Les séances d'aiguisages, consistant pour moi à tourner la manivelle de la meule à eau, et pour mon père à y appuyer de toutes ses forces le tranchant des haches, ne sont pas les meilleurs souvenirs qui me restent de cette époque. Je préfère de loin me rappeler l'odeur et le crépitement des branches de sapin prenant feu lorsqu'il fallait brûler; d'abord leur fumée blanche, puis virant au jaune avant que jaillissent les flammes. Car il fallait nettoyer le terrain en ces temps là ! Aujourd'hui, le monstre mécanique qui fait cent fois le travail d'un homme laisse des empruntes que l'on retrouvera encore dans vingt ans, le tout dans un fouillis indescriptible de branches pêle-mêle dont on expliquera qu'on les laisse sur place parce que c'est très bon pour l'humus ! Il faut bien justifier des évolutions dont on ne maitrise plus les conséquences.
La forêt, la vie
Comment ne pas avoir la nostalgie de l'odeur du lard grillé au dessus du feu de rets de sapin, au bout de la baguette fourchue de hêtre, de l'odeur du bon pain qu'on m'envoyait chercher chez le Chanfiâ, dans le village de l'autre coté de la vallée, des marmelades de brimbelles (5 )ou des fricassés de ceps et de jaunettes (6) … Tout avait de l'odeur, des odeurs, de la mousse humide à la résine du sapin qui vous marquait durablement les mains.
La forêt, c'était mon environnement naturel, mon terrain de jeu, l'espace de liberté où Quiqui, le chien de la maison, pouvait
tout à loisir courir derrière les chevreuils. Certes, la chose était interdite mais c'était l'époque où les chiens divaguaient encore
librement. Les vallées étaient fréquentées, les chantiers de bûcherons nombreux.
La forêt, qu'elle soit dite « de la Comtesse », des Eaux-et-Forêts, de la commune de ci ou de là,
du … (nom de famille) ou des … (re-nom de famille), c'était LA Forêt, celle qui faisait vivre, parce qu'elle était la Vie !
Plus tard, les aléas de la vie m'ont emmené loin de tout cela pendant plusieurs décennies. Non que je m'en soit beaucoup éloigné géographiquement, au contraire même, mais l'esprit a été emporté ailleurs, vers d'autres préoccupations.
La retraite
Pourtant, l'heure de la retraite, si longtemps perçue comme lointaine au point d'imaginer que les nombreuses embuches empêcheraient d'y parvenir, a fini par sonner. Petit à petit, la perception du temps a pris une autre dimension, c'est à dire qu'il semble plus court et sans doute faut-il y voir là une relativité entre le temps passé et celui potentiellement restant. La perception des choses, le jugement, la capacité d'analyse ont eux aussi pris une autre dimension. Normal, avec l'âge, la sagesse est en train de s'installer. Admettons, mais ça n'est pas tout. L'Evolution avec un grand E est aussi en train de faire son œuvre. En témoignent l'allongement de l'espérance de vie, la précocité d'une jeunesse adulte avant l'âge, l'accélération des évènements mondiaux, la remise en cause systématique de toutes les théories et des acquis, etc. Précisément, c'est sur ce dernier aspect qu'il m'importe de revenir plus loin.
Le retour
Cooper, mon berger australien, lève le nez plusieurs fois. Il a senti un gibier, c'est évident. Il sait pourtant qu'il n'est pas de taille à courir derrière un chevreuil, ses précédentes tentatives lui ayant démontré que la course n'était pas sa spécialité. Mais l'instinct est le plus fort et il s'élance malgré mes ordres répétés de ne pas bouger. Il reviendra bien vite, la langue pendante, avec, me semble t-il, un air de dire « oui je sais que ça ne sert à rien, mais c'est plus fort que moi ... ».
C'est la deuxième fois que je passe à cet endroit et là maintenant j'en suis sûr : c'est bien dans cette zone qu'il y a 50 ans, j'avais pour difficile mission de calmer les chevaux de débardage Riqui et Coquet, très énervés par les piqures de gros taons malgré qu'on les ait enduit d'un infect produit répulsif visiblement inefficace. Oui, c'est de là que je montais au col du Halbach pour redescendre chercher le bon pain du Chanfiâ à Allarmont. Bien qu'encore bon marcheur, je ne peux m'empêcher de regretter mes jambes d'alors car dans mes souvenirs, il ne ressort pas que les courses furent difficiles. Pourtant, Cooper peut en témoigner, le versant donnant sur la vallée de La Plaine est particulièrement abrupt, la dernière randonnée au lac de la Maix nous l'ayant bien fait remarquer.
Dans mes souvenirs, il ne ressort pas non plus que les chemins étaient fermés par des barrières et entravés de chaines, ni que m'avaient fait peur ces méchantes pancartes rouges aux inscriptions blanches « Défense d'entrer », « Propriété privée », « Accès interdit », ou « Chasse en cours » ! Pourtant, je savais lire à cette époque ...
Mais au fait, ai-je le droit d'être là ? Suis-je en forêt communale, domaniale ou privée ? Je tire du sac à dos la carte IGN pour
vérifier encore une fois ce que je sais pertinemment : bien sûr que je suis en forêt privée, l'ONF n'entrave pas les chemins avec des
chaines, tout juste appose t-elle quelques pancartes « Interdit sauf ayant droit », laissant ainsi la place à la
subjectivité de se considérer ou non ayant droit (7). Sauf que
cela, c'était avant ! Depuis juin 2016, l'ONF s'y met aussi : pose de pancartes interdit à tous véhicules
et barrières ... en bois massif !
Ainsi, l'accès des véhicules au Sapin de Marie-Louise est désormais impossible. Pour atteindre l'altitude du Haut Fromage, il faut maintenant marcher depuis la Fourchue-Eau ! Et trois fois hélas, l'âge avançant, ça n'est plus à ma portée.
Misère !!!
Sur la carte IGN, on remarque que le balisage du Club vosgien évite souvent la forêt privée, d'ailleurs le col du Halbach
n'y est même pas annoté. Par contre on peut y lire presque partout, du Donon à Raon-L'Etape, «
Route privée », « Col privé », « Chemin privé » ...
S'ils ne sont pas sur la carte non plus, ils sont en revanche bien visibles et nombreux les miradors des chasseurs.
Lieux cultes
Aujourd'hui, j'ai emporté avec moi un petit marteau et quelques clous à tête plate. J'ai prévu d'apposer deux affichettes A4 plastifiées dans la vallée de Saussenrupt, une longue vallée qui monte tout droit au Roule Bacon, tout près du Donon. C'est qu'il me tient à cœur de marquer, même pour le temps éphémère d'une photo, deux endroits précis. Le premier, c'est le lieu de la rencontre, en 1965, de Lino Ventura aux commandes du loco forestier, et de Marie Dubois avec son estafette pour une scène du film « Les grandes gueules ». Le deuxième, c'est le lieu de la scène dite « de la bagarre du torrent », avec Bourvil, Lino Ventura, Roland, Jess Hahn et les autres. Ici, nous sommes toujours en Meurthe-et-Moselle, en limite des communes de Val-et-Châtillon et de Bertrambois, nous sommes dans le piémont vosgien, celui des Basses Vosges. Pourtant, que ce soit José Giovanni – auteur du roman « le haut fer », à l'origine du film – ou Robert Enrico le réalisateur, les acteurs ou les commentateurs, tous disaient être dans les Hautes Vosges ! C'est dire combien ils étaient touchés et impressionnés par les lieux.
Voilà, c'est fait et il m'importe d'immortaliser la situation tant je suis sûr que ces affichettes seront rapidement arrachées.
(11)
Pourquoi ai-je ce sentiment ? Parce que nous sommes en forêts privées ? ou parce que, comme ailleurs, ces forêts
sont louées à des chasseurs ?
Cooper est toujours devant si bien qu'il est souvent
dans le champs, donc présent sur la photo. Sacré Cooper, va ! Il fait grand beau, les ruines du Trou Marmot
sont baignées de lumière et il nous faut maintenant remonter sur la crête à droite pour rentrer par des sentiers balisés par
le précieux Club vosgien. Sur le parcours, toujours des barrières, des chaines, des pancartes d'interdiction …
Chemin faisant, je me redis une fois de plus que les vosgiens (toujours au sens massif) auraient été bien inspirés d'ériger une stèle à la gloire de José Giovanni. Car, il y a près de 50 ans, il avait déjà détecté des singularités qu'il jugeait suffisamment fortes et enracinées pour en faire un roman, puis un film. Car le film, c'est bien plus que la présence des acteurs « monstres sacrés » que sont Bourvil, Lino Ventura, Marie Dubois et tant d'autres. Le film, c'est le témoignage de l'activité forestière d'une époque (bûcheronnage, schlittage, sciage, etc.); c'est la mise en valeur des paysages et du patrimoine du massif vosgien, de l'eau force motrice..., et ce tout, c'est un monument ! Depuis, aucune œuvre cinématographique ou télévisuelle n'a fait mieux !
Au loin, un chevreuil traverse le chemin. Cooper ne l'a pas vu. Lorsqu'il le sent, il s'agite un peu mais a compris que c'était trop tard et n'insiste pas. Peut-être a t-il fini par entendre ce que je lui dit depuis le début : « Tu ne peux pas lutter, un tel animal traverse le massif en quelques minutes. Il est ici chez lui et ici c'est grand ... ». Ce que Cooper ne sait pas, c'est à quoi peut bien servir le mirador qui est à droite de la piste. Mais ça, je ne lui dirai pas. C'est un chien de berger Cooper, pas un chien de chasse !
27 décembre 1999 au petit matin
Pourquoi suis-je autant affecté ? Je me suis souvent posé cette question. Devant les énormes dégâts que vient d'infliger la tempête Lothar à la forêt vosgienne, je reste hébété, sans voix, sonné ! Pourtant, je n'ai pas de bien forestier, ça n'est pas mon patrimoine personnel qui est amputé. Alors, est-ce parce que le spectacle de fin du monde qui est devant moi, c'est, ou plutôt c'était, la forêt de la commune dont je suis le maire ? Les produits forestiers représentaient à l'époque 65 % des recettes du budget de la commune, qu'allions-nous devenir ? Je sais aujourd'hui que mon ressenti n'était pas seulement lié à cette considération matérielle. Ce qui était détruit, c'était mon environnement, notre environnement de vosgien, le patrimoine, le bien commun. Car le paysage et l'air que l'on respire appartiennent-ils à quelqu'un en propre ? Le massif vosgien au sens large n'est-il pas un patrimoine commun, puisqu'il constitue l'environnement de chacun ?
Questions
Depuis que la retraite me permet de randonner, depuis que je parcours le secteur forestier de long en large, du Donon à La Chapelotte, je me ressasse en boucle une foule de questions.
- Pourquoi la plus grande partie du massif des Basses Vosges - pour ne parler que de celui-là - est détenue par une minorité, quelques familles, qui d'ailleurs se sont effacées derrière les appellations « groupement forestier » ? Il y a bien quelques taches de forêts communales et domaniales mais l'iniquité semble la règle. Certaines communes n'ont rien, pas un hectare de forêt communale. D'autres en sont largement pourvues. L'Etat, lui, semble détenir la portion congrue.
- Quels concours de circonstances et quels évènements historiques ont fait qu'une minorité a pu s'approprier de telles parties de territoire ?
- Pourquoi trouve t-on des bornes de limites gravées BNP ? Pourquoi les banques sont-elles propriétaires de forêts ?
- Pourquoi les propriétaires ne paient-ils pas d'impôt sur le bois qu'ils vendent ? (tiens, tiens...) ( 8).
- Pourquoi l'état de certaines routes bitumées, de même que celui de certaines pistes parfaitement empierrées et damées, est-il meilleur que le revêtement des rues et voies de ma commune ?
Evidemment, je n'ai pas toutes les réponses à ces questions. J'ai détenu un temps une délégation aux forêts lorsque j'étais vice-président au conseil général de Meurthe-et-Moselle et je sais ce que peut être le lobby forestier. J'ai vu la vitesse à laquelle se sont propagées les pancartes gestion durable P.E.F.C. (9) (blanches et vertes celles-la !), sous les conseils avisés et répétés des responsables fédéraux disant "Si vous ne le faites pas, vous ne pourrez plus vendre votre bois", preuve s'il en était besoin, de la force des réseaux.
Droit divin et tolérances
Aujourd'hui, je suis juste convaincu d'une chose : ce qui était un fait établi ou une fatalité qui ne soulevait pas de remarque il y a 50 ans, est devenu maintenant difficilement acceptable. Je suis mal à l'aise lorsque, regagnant ma voiture, j'ai le sentiment qu'il me faudrait remercier monsieur ... de m'avoir laissé passer sur ses terres, de m'avoir permis de respirer l'air de ses sapins, d'écouter les sources et de les voir se transformer en ruisseaux, d'entendre le cri des geais et d'admirer le vol des buses ...
Alors qu'on peut lire dans un numéro du périodique Floréal, l'organe d'expression du C.R.P.F. ( 10) : « Nous ne sommes pas propriétaires de droit divin, mais nous sommes chez nous. », on pourra dès lors imaginer la façon dont peut être perçu le quidam qui déambule sur un chemin forestier ! Car si l'on admet facilement que les véhicules à moteur (4x4, motos, quads, etc.) puissent être indésirables en forêt, le fait est qu'il est très désagréable de se sentir toléré par défaut parce qu'on est marcheur ou VTTiste.
Et puis, disons-le clairement : si les possibilités matérielles (clotures, barrières, surveillants en nombre, etc.) pouvaient facilement être mises en place, à peu de frais, il y a belle lurette que la forêt serait complètement inaccessible au quidam lambda ! C'est bien ce qui est dit plus haut : le promeneur est toléré par défaut !
Domaine privé, domaine public
Pour moi il est clair que la forêt, toute la forêt, devrait être un patrimoine commun, ou pour le moins les voies d'accès, sentiers, pistes et chemins. Toute ma vie, je crois avoir été un indigné - puisque le mot est d'actualité - et me suis battu contre ce qui me semblait être des injustices.
Lorsque j'administrais ma commune, j'ai dû employer les grands moyens en classant un chemin dans le domaine public, évitant ainsi l'enfermement d'une vallée par un propriétaire forestier, lequel n'a pas hésité à contester l'acte administratif jusqu'en Conseil d'Etat, sans succès. Il s'agissait, là aussi, de préserver la liberté d'aller et venir et les juges ont bien compris que c'était là ma seule et unique motivation.
La chasse
Par ailleurs, et j'ai effleuré le sujet plus haut, forêts privées et domaniales riment avec chasses privées, lesquelles riment à leur tour trop souvent avec intolérance, disparition du balisage des sentiers, des pancartages VTT, etc. Ajouter qu'elles riment aussi avec l'argent et les privilèges ferait trop cliché. « Je paie donc j'ai des droits » : combien de promeneurs et autres chercheurs de champignons se sont fait vertement expulser pour cette raison ?
En l'occurrence, les chasses communales – les ACCA – sont un moindre mal. Le maire y a encore un peu de pouvoir et les chasseurs sont souvent des locaux, avec l'état d'esprit qui va avec.
En tant qu'ancien maire de commune forestière, je sais combien il est difficile de concilier chasseurs, promeneurs, VTTistes et autres amoureux de la nature. Mais je sais aussi que c'est possible si chacun respecte l'autre et ne se considère pas en pays conquis.
Diversion
D'ordinaire, lorsqu'on aborde le sujet forêt, c'est toujours sous les angles de son rôle essentiel dans l'équilibre planétaire, de la reconstitution de l'oxygène de l'atmosphère, de la protection des sols, etc. Ensuite, le débat se focalise sur la régression des surfaces boisées et la nécessité de sauver la forêt, et patati et patata ! Ce discours m'agace pour plusieurs raisons :
- Il occulte tous les autres problèmes et notamment ceux que je veux dénoncer ici.
- Il constitue un paravent confortable quand les principales préoccupations sont financières et patrimoniales.
- Il justifie trop facilement les avantages financiers et fiscaux accordés.
La loi Cooper
Du fait de ses yeux vairons, l'œil bleu clair de Cooper a un regard humain qui dérange. Les pattes de devant bien écartées, le museau posé à plat sur le carrelage, il m'observe, on dirait qu'il réfléchit ...
- Rendre la forêt au public, le législateur peut le faire !
C'est bizarre, on dirait que c'est lui qui a dit cela …
Oui, décréter la forêt patrimoine commun et les voies et chemins d'intérêt général, le législateur peut le faire !
Mais quel est le politique qui oserait s'emparer de ce problème ?
- Il y a une élection présidentielle bientôt, non ?
Cooper pousse un long soupir, puis il s'étend sur le coté, de tout son long ...
Réflexion faite, je crois qu'il vaudrait mieux qu'il sache à quoi servent les miradors ...
Demain je lui dirai.
Alain Gérard, 03 août 2011
Revu le 15 juillet 2018
Notes
1 Scieur, meneur de la scierie
2 Scie à large lame avec une poignée à chaque extrémité
3 Poutre centrale entre les essieux avant et arrière
4 Écailles de bois plus grosses que le copeaux
5 Myrtilles
6 Girolles
7 Dans d'autres secteurs, il semblerait que l'ONF excelle dans un rôle répressif zélé et inapproprié, se trompant ainsi d'adversaire alors que des menaces graves planent sur sa pérennité.
8 Les propriétaires paient un impôt forfaitaire et des taxes foncières. Mais les revenus des ventes (régulières) de bois ne sont pas imposés.
9 Programme for the Endorsement of Forest Certification schemes
10 Centre Régional de la Propriété Forestière, en l'occurrence celui de Lorraine -Alsace.
11 Ces affiches ont tenu environ 2 mois, avant d'être effectivement arrachées.
- Plus de 70 % de la forêt française est de nature privée
- En Allemagne, Norvège et Finlande par exemple, la législation forestière autorise l'accès des promeneurs en forêt privée.
- La loi d'orientation forestière de 2001 permet aux collectivités territoriales ou leurs groupements de passer avec les propriétaires de bois, parcs et espaces naturels des conventions tendant à l'ouverture au public de ces bois, parcs et espaces naturels. (...) : Une usine à gaz qui n'a généré jusqu'ici que très peu de conventions et qui, on l'aura remarqué, transfert la problèmatique aux collectivités territoriales.
- Selon Le Nouvel Observateur du 30/06/2011, l'Etat vend tout, y compris ses forêts domaniales. (...) la Caisse des Dépôts gère 150.000 hectares. Autres gros propriétaires : la Société générale (30.000 hectares), Axa (22.000 hectares) et le Crédit agricole (12.000 hectares). Mais de nouveaux investisseurs apparaissent. Comme le Groupe Louis-Dreyfus, et un oligarque russe ...
Etant le créateur du site de la communauté de communes de la Haute-Vezouze, toujours soucieux de promouvoir nos territoires,
j'ai proposé le texte suivant sur la page d'accueil, texte qui a été retenu :
Le sud du département de la Meurthe-et-Moselle est adossé aux premiers contreforts du massif vosgien,
- là où naissent les profondes vallèes de sapins,
- là où coulent les sources,
- là où l'érosion a produit des rochers majestueux et étonnants,
- là où le calme et le silence ont une vraie signification,
- là où se trouve le Pays de la Haute-Vezouze.
J'aurais pu ajouter : "Oui mais, là où on ne peut pas aller, parce que c'est privé !"